AUNG SAN SUU KYI, Prix Nobel de la Paix, 1991,
UNE FEMME QU’ILS NE POUVAIENT PAS FUSILLER,
Selon John Boorman,le metteur en scène du film « Rangoon / Beyond Rangoon»,« la vérité a un témoin ».
Aung San Suu Kyi, 62 ans, le 19-06-07, fille du héros vénéré de l’Indépendance, le général Aung San, assassiné en 1947, est dirigeante de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), et principale opposante politique au pouvoir militaire illégal en Birmanie. Depuis 1988, elle symbolise la résistance à l’oppression. Prix Nobel de la Paix en 1991, elle mène un combat non-violent pour tout le peuple de Birmanie et est leader de tous les démocrates birmans. Le 30 mai 2003, elle est de nouveau tombée, avec son entourage, dans une embuscade, orchestrée par la junte au pouvoir, et elle a échappé, comme par miracle, à une tentative
d’assassinat sur une route du nord du
pays, lors de sa dernière tournée politique. Victime d’une violente agression
organisée par le régime militaire et ses miliciens elle a ensuite été arbitrairement
arrêtée et détenue incommunicado (en isolement total),
dans un lieu tenu hautement secret. Après cette
« attaque préméditée » de son convoi, les autorités militaires,
non-élues, anti-démocratiques ont déclaré qu’elles avaient placé le Prix Nobel
de la Paix en détention, par « mesure de protection ». La junte n’a
donné aucune précision sur l’endroit où se trouvait Madame Aung San Suu Kyi, ni
le sort qu’elle lui réservait. Après quatre mois de détention le Prix
Nobel de la Paix a dû subir, le vendredi 19 septembre 2003, une opération
chirurgicale majeure de trois heures dans une clinique privée de Rangoon,
« Asia Royal Hospital », avec son médecin personnel. Refusant de
divulguer la nature de l’opération, le Dr. Tin Myo Win a déclaré à la presse que
« son état était stable et qu’elle était bien à 100 pour-cent ».UNE FEMME QU’ILS NE POUVAIENT PAS FUSILLER,
Selon John Boorman,le metteur en scène du film « Rangoon / Beyond Rangoon»,« la vérité a un témoin ».
Aung San Suu Kyi, 62 ans, le 19-06-07, fille du héros vénéré de l’Indépendance, le général Aung San, assassiné en 1947, est dirigeante de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), et principale opposante politique au pouvoir militaire illégal en Birmanie. Depuis 1988, elle symbolise la résistance à l’oppression. Prix Nobel de la Paix en 1991, elle mène un combat non-violent pour tout le peuple de Birmanie et est leader de tous les démocrates birmans. Le 30 mai 2003, elle est de nouveau tombée, avec son entourage, dans une embuscade, orchestrée par la junte au pouvoir, et elle a échappé, comme par miracle, à une tentative
« En 1991, le prix Nobel de la paix a fait connaître son combat au monde entier » ; dit des Femmes Antoinette Fouque, « SE LIBERER DE LA PEUR » en 1991.
A l’heure actuelle, elle est toujours détenue ou de nouveau placée en résidence surveillée ou assignée à résidence incommunicado (en isolement total) par les actes inhumains et injustes de la junte militaire birmane en dépit des multiples exigences, réactions, condamnations et protestations réitérées de la communauté internationale.
« La vie d’une femme d’exception, Madame Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix birman est en jeu. Le sort du peuple de Birmanie s’aggrave encore » ; dit La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme en 2003.
Les élus du peuple et les démocrates birmans, grâce à l’avalanche de protestations internationales, à la solidarité et au soutien qu’ils rencontrent dans le monde, pourront relever la tête dans leur lutte non-violente pour la démocratie, tellement voulue et attendue par le peuple birman qui ne se soumet pas à la dictature. La junte militaire au pouvoir est sévèrement critiquée et condamnée par l’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne, certains pays d’Asie, l’Australie, le Japon, et même par certains membres de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est, l’Asean Inter-Parliamentary Myanmar Caucus, etc., ainsi que par de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme, pour ses actes inhumains et injustes qui accélèrent le pas des violations des libertés et des droits humains fondamentaux dans le pays. Cependant, le Prix Nobel de la Paix et ses partisans doivent encore vivre comme des prisonniers d’opinion et de conscience dans leur propre pays, où la population souffre toujours en silence sous le règne des princes des ténèbres, et le joug écrasant de la dictature.
Un mot de la situation atroce de la politique économique et sociale d’aujourd’hui en Birmanie : à l’heure actuelle, pour pouvoir règner sur le pays coûte que coûte, les généraux menacent tous les démocrates du doigt et du poing : Daw Aung San Suu Kyi en particulier, mais aussi son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie. Pour anéantir les espérances de tous les dissidents dans le pays et hors du pays, ils sèment l’épouvante : ils veulent voir tous les dirigeants et tous les sympatisants de la LND vivre dans la terreur. Plusieurs dissidents, terrifiés, ont dû soit s’échapper soit se dénoncer. La junte leur fait craindre pour leur vie en prétendant avoir les preuves que la LND est mêlee au terrorisme dans le pays en liaison avec des groupes terroristes et des organisations de dissidents en exil et des hors-la-loi. Cela signifie que non seulement les autorités militaires pourront menacer et arrêter davantage les dissidents, mais aussi qu’elles pourront dissoudre la LND en temps voulu. A l’encontre de l’opinion générale, le régime militaire affirme que le parti politique de Madame Aung San Suu Kyi n’est qu’une association illlégale, qu’il n’est ni soutenu par le peuple, ni réprensatif de la population et qu’en conséquence, il n’a pas l’intention de négocier avec la LND. C’est ce qu’a affirmé la junte à la conférence de presse du 26-04-2006. Elle a dit également au Ministre des Affaires Etrangères de Malaisie, lors de sa visite officielle en tant qu’envoyé spécial de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) les 30 et 31 mars 2006 que Madame Aung San Suu Kyi n’était plus politiquement représentative dans le pays, et qu’il ne lui était donc pas nécessaire de la voir. C’est ainsi que la junte traite les élus du peuple ; elle a aussi délocalisé les ministères de son régime hors de Rangoun pour les établir dans la nouvelle capitale administrative de « Pyinmana NayPyiDaw », « Capitale Royale » entourée par la jungle, à 300 kilomètres au Nord de Rangoun. Les généraux se font passer pour des « princes charmants », mais ils sont « princes des ténèbres », menaçant le peuple innocent, voulant règner sur le pays à tout prix par la peur et dans un perpétuel mensonge. C’est comme si chacun d’eux gardait une vipère dans la poche de son habit ; on ne peut plus manger, dormir, bouger et vivre tranquille, parce qu’on craint à tout instant la morsure du serpent. Mais eux restent aveugles comme des taupes sur leurs propres défauts. Tout ce qu’ils peuvent voir clairement, c’est qu’ils doivent éliminer Madame Aung San Suu Kyi et anéantir définitivement son parti, la LND, qui a pourtant gagné 82% des sièges au Parlement en 1990. Par avidité, haine et illusion, ils mènent leurs vies comme de vraies brutes portant l’uniforme de l’armée birmane ; à cause d’eux le peuple de Birmanie doit subir un génocide, et vivre dans un état de misère extrême, un état de paria dans le monde.
Selon des sources bien informées et, au su de tous les démocrates du pays par les moyens de radio-reportage de l’étranger : sur 485 élus du peuple en 1990, 14 sont en prison, 34 en exil, 3 morts, et plusieurs d’entre eux dans le pays ont dû se rétracter, car la junte a arraché la fonction démocratique à tous ceux qui appartenaient à la LND et à ses partisans soit par des menaces franches soit en graissant la patte ou en présentant des « pots de vin ». Plus que 2 700 villages ont été détruits depuis 1996, les relocations massives et forcées sont répandues, le viol des femmes est considéré comme une arme par l’armée, le travail forcé non payé est monnaie courante, on compte plus de 70 000 enfants soldats et plus de 700 000 réfugiés dans les pays environnants, particulièrement en Thaïlande. A l’heure actuelle, selon le Comité des réfugiés des Karens, 127 727 réfugiés dont 13 978 du camp Mae Ra Moo le long de la frontière Birmano-Thaïe ont dû prendre la fuite suite aux attaques de l’armée birmane.
Ces violences inacceptables et condamnables, commises par la junte depuis un grand nombre d’années rendent la vie de plus en plus difficile, et posent la question de la démocratie, mais aussi de la question sociale. Car le mal est fait : le pays souffre de terribles inégalités, du chômage, de la précarité, de problèmes dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la religion etc. Ce mal qui sévit dans le pays est bien un grand problème d’injustice, dû à ces généraux égoïstes imbus d’eux-mêmes qui veulent, en dépit du bon sens, faire de la Birmanie un « empire militaire » avec un système de « démocratie disciplinée ».
Je suis profondément touché et honoré de l’intérêt que vous portez à la Birmanie et au combat pro-démocratique non-violent de Daw Aung San Suu Kyi pour la défense des droits de l’Homme, en faveur de la justice sociale et d’une politique sociale, éducative et culturelle forte dans mon pays. C’est en recueillant des soutiens tels que le vôtre que les démocrates birmans parviendront à construire un meilleur avenir pour tout le peuple qui comme vous l’avez constaté, souffre toujours en silence comme des prisonniers d’opinion et de conscience dans leur propre pays face à la tyrannie de la dictature. Aux attentes populaires, les généraux corrompus de la junte militaire birmane répond par l’arbitraire et l’autoritarisme. « Négocier avec les généraux, c’est comme jouer de la harpe à des buffles », écrit Le Figaro en 2003.
Ces mêmes généraux ont renommé la Birmanie « Myanmar ». Ils ont soumis les droits des citoyens à la discipline de l’armée sous prétexte de « démocratie disciplinée ». Les peuples soumis à cette condition de vie ne disposent, dans leur pays, ni de la liberté de pensée, ni de la liberté de circulation, ni de celle de pratiquer leur religion ; ils doivent survivre comme des opprimés qui n’ont pas accès à la presse libre, qui n’ont pas la liberté de parole, et d’expression, qui ne peuvent ni se réunir, ni former une association. Il y a , en Birmanie, urgence sociale pour garantir à chacun l’égalité d’accès aux droits fondamentaux, au droit au travail, à la santé, à l’éducation, à la culture.
La Birmanie, comme vous le savez peut-être, est surnommée le « Pays des mille pagodes et de la douceur de vivre » mais, depuis des années, la Birmanie est devenue le pays de la dictature militaire et des violations des droits de l’Homme. Il est gouverné au prix de mille mensonges par des bandits qui n’hésitent pas à tirer. Alors, comme le personnage « Aung Ko » que j’ai joué sous mon propre nom dans le film de John Boorman « Rangoon / Beyond Rangoon », je le redis encore aujourd’hui : « En Birmanie, tout est illégal ».
Et en Birmanie, « Plus ça change, plus c’est la même chose». Car les princes des ténèbres ont été éliminés mais ils ont tout bonnement été remplacés par leurs pareils.
Texte de Aung Ko, Représentant (en France) du Conseil National de L’Union de Birmanie, organisation parapluie regroupant tous les démocrates de Birmanie en exil ; acteur principal masculin du film « Rangoon/Beyond Rangoon » de John Boorman, 1995, dédié au Prix Nobel de la Paix birman 1991, Daw Aung San Suu Kyi.
B4; Allée Bourvil, 94000 CRETEIL,(France); Tel :+33(0)148993480,E-mail : abaya-teissa@neuf.fr ; le 19-06-07
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